Tout n'est pas si démesuré dans le nord. Il est vrai que l'immobilier reste un frein majeur à l'établissement des travailleurs et l'approvisionnement alimentaire n'est pas encore homogène. Mais on remarque une bonne adaptation générale durant ces deux dernières années. En effet, la croissance sociodémographique est suivie d'une diversité des affaires d'où l'adaptation de l'aéroport de Wabush qui voit sa piste de décollage fréquentée par un premier avion à réaction contrairement aux Dash8 de Bombardier (avion à hélices). Un développement à surveiller, une région en plein essor et pour la photographie industrielle, c'est une mine abondante.
Cependant, voyez comment nous nous sommes adaptés à ce type de mandat.
Derrière chaque clic, il y a eu des demandes d'autorisations, des rencontres techniques, des validations de budget, des engagements et des impondérables. Il y a aussi des contraintes administratives comme des clauses de non-divulgation, des formations de sécurité en chantier ou en laboratoire pour les matières dangereuses, des logistiques pointues (les fenêtres d'autorisation pour l'utilisation de flash à fréquence radio, la planification des vols, l'hébergement, l'accompagnement), etc. Pfew! Un comportement rigoureux est fortement conseillé pour que ce tintamarre laisse place à un équilibre lorsqu'arrive le clic!
Pour chaque clic, on obtient un objectif atteint, un axe de communication respecté, un client qui se reconnait dans son identité corporative et dans la projection de ses objectifs d'affaires. On gagne aussi une valorisation des employés qui s'identifient à l'entreprise qu'ils soutiennent. Enfin, on a le résultat annoncé dans la phase préparatoire, la préproduction.
Pour moi et le studio, c'est l'amour du travail bien fait, c'est la fierté d'un client qui reçoit entre mains la démonstration de son expertise dans «le plus simple appareil» et sans «philtres» Photoshop, juste par la force de son image de marque. C'est ça les coulisses du métier de photographe, qu'il travaille en milieu hostile ou pas.
«J'exprime par «hostile», le caractère réfractaire à une facilité d'exécution, ces environnements où plusieurs entités sont en jeu. C'est d'emblée un milieu en contraste avec les mandats classiques qui n'impliquent tout au plus deux ou trois personnes. À prendre dans le sens positif, cette ambiance me procure une poussée qui me sort de ma zone de confort et me plonge dans un état de véritable effervescence. Non, ce n'est pas un état naturel, mais j'y adhère.»
Quelle que soit la taille du studio en charge de tels mandats, les risques inhérents à la tâche sont toujours omniprésents. Procéder de manière rigoureuse avec son client permet d'identifier ces risques et à les réduire en les répartissant de sorte à utiliser les compétences de chacun. Dans ces conditions, le résultat annoncé dans le devis sera respecté.
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Faire un devis n'est pas gratuit. De 2 heures à 2 semaines, c'est le temps nécessaire pour écouter, anticiper et annoncer les moyens de réaliser le mandat dans les meilleures conditions. Rédiger ce devis comme un cahier des charges nous permet de définir clairement les attentes du client et éviter ainsi toute mauvaise surprise. Au final, non seulement le client a la preuve de notre compréhension du mandat, mais il a aussi une meilleure vision du processus professionnel avec lequel il n'est pas toujours familier.
Des exemples concrets?
Celui de TVA pour les portraits de Josée Lavigueur! Le temps de réserver le local adéquat (Centre Calixa-Lavallée), de lui parler directement, de convoquer la maquilleuse-coiffeuse, de rédiger l'offre de services et d'avoir le OK final de la chaîne. 4 heures avec la coordonnatrice de plateau et le tour était joué.
Celui de Newalta, 5 jours de préparation avec des allers-retours dans un rayon de 25 Km pour rencontrer les ingénieurs, les chefs de projets et les techniciens en sécurité accrue. Rien n'est signé encore pour ce nouveau client, mais les résultats sont déjà là, avec le portfolio comme garant.
À J-1 de l'impression offset d'une affiche pour l'OSM, une agence nous demande de refaire la photographie d'un violon en clair-obscur. La photo initiale avait été achetée dans une banque d'images, mais pas de qualité satisfaisante. Pour effectuer la commande sortie d'une pochette surprise, il a fallu louer l'instrument en 2 temps 3 mouvements et dresser le setup de lumière. Jusqu'à la retouche finale, cela prit moins de 3 heures pour le tout. Pfew! Coup de chance ou bon timing, j'en sais nada, mais c'était palpitant.
BIXI nous donne carte blanche pour une trentaine de photographies, en 3 mois... Heu! J'avoue, c'était frétillant ;-)
Quels sont les paramètres à surveiller?
La plupart du temps, ce sont des facteurs humains. Ça va du choix de l'assistant lumière jusqu'aux moindres détails pour respecter les attributs de la marque (expression du modèle, etc.). Côté client, il n'y a pas de place pour des demandes implicites, alors son implication en amont du projet est fortement sollicitée. Je pense qu'il ne faut jamais entreprendre un mandat «broche à foin» même en dépit d'un budget juteux, vous devez forcer les rencontres et valider le maximum de paramètres. Du «one-night stand» unilatéral n'est jamais bon pour le métier.
Pour conclure, je trouve que l'avantage majeur pour un studio ne devrait pas tenir dans la différence visuelle, mais bien dans sa capacité à être conscient (allumé, stimulant, travailleur). Notre force de vente c'est de comprendre les affaires de nos clients et de respecter leur image de marque grâce à notre expertise en photographie qui, je rappelle, provient du design graphique et de la stratégie de création publicitaire.
Merci à nos fidèles clients de nous suivre pour une quatrième année, Josias Gob
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