C'est ma rentrée aujourd'hui avec un «p'tit déj» au Lion D'or parmi 275 personnes fraichement caféinées. La belle grosse équipe de CreativeMorningsMontreal accueillait Viviana de Loera pour une conférence intitulée Her.it.age comme elle l'épelle. Viviana est une designer comme vous en verrez rarement, véritable artiste multidisciplinaire, elle est née à Mexico et grandit à Los Angeles. À Montréal depuis 2010, elle innove conjointement avec Mark Fekete pour le studio Mark + Vivi.
« Leur but est de donner une seconde vie à des endroits et maisons abandonnés. L'an dernier, ils lançaient - The Tire Shop Project -, seul projet d'architecture canadien retenu pour paraître dans la publication Small Architecture Now des éditions Taschen » *
En résumé, ils extirpent leur créativité du respect du passé. Avant de mettre toute la charpente à nue, le duo va étudier tous les détails des lieux jusqu'à s'immiscer dans la vie du propriétaire précédent. Ça donne un mélange de murs blancs parfaitement lissés ouverts par des portes décrépies. Ou bien un lavabo haut de gamme juxtaposé avec de la récup.
Savoir retranscrire l'âme d'un lieu à partir des matériaux et balancer le neuf et le vieux est tout à fait louable... Je trouve que cela confère à ces deux designers une chaleur humaine que je n'avais jamais vue auparavant.
« What does your existing material life say about you? »
De mes notes, je retiens sa question qui raisonne particulièrement avec ma propre existence. Je me l'étais posée l'an dernier sans même le savoir. Lors d'un pari, je décidai d'imprimer moi-même mes photographies sur papier baryté ou métallique et même sur toile. Le photographe d'aujourd'hui doit laisser autre chose qu'un ramassis de zéros et de uns... le travail de Vivian Maier en est la preuve vivante non ?
Bref, dans le même ordre d'esprit du palpable, voici Julien Bourbon, un photographe qui correspondait parfaitement à l'ambiance du thème héritage. Travaillant en argentique, il a contribué à immortaliser cette douce matinée qui m'a laissé un parfum patine, mais pas désagréable. À bientôt, Josias, photographe.
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